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DIOCESE DE KABGAYI


Origine du Dimanche des rameaux et de la passion


Date de publication
4 avril 2020
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L’Eglise, en ce dimanche, commémore deux événements importants : d’une part l’Arrivée triomphale de Jésus Christ à Jérusalem, où il fut acclamé par la foule agitant des palmes et déposant des manteaux sur son passage ; et d’autre part, la Passion du Christ et sa Mort sur la Croix. Le dimanche des Rameaux précède le dimanche de Pâques et marque l’entrée dans la Semaine Sainte.

A Jérusalem, on célébrait dès le 4ème siècle l’entrée de Jésus dans la ville. L’église de Jérusalem, en 383, invitait les pèlerins à participer à une procession du village de Béthanie à Jérusalem. Cette fête des Rameaux venait sans doute de Constantinople. A Rome, au moins depuis le 6ème siècle, le dimanche précédant Pâques était celui de la Passion. En occident à partir du 9ème siècle, s’est répandue cette fête, avec la procession. Pie XII dans sa réforme liturgique de la semaine sainte en 1956 a associé la fête romaine de la passion et la cérémonie des Rameaux. La réforme liturgique de Paul VI en 1970 a donné à ce dimanche le nom de « Dimanche des Rameaux et de la Passion ». La date du dimanche des Rameaux dépend de la date de Pâques car elle est une semaine avant Pâques.

En effet, dans la tradition juive, les rameaux de palmier et le mot « Hosanna » évoquent la fête des récoltes (Souccot), une des trois fêtes de pèlerinage prescrites par la Torah, au cours de laquelle on célèbre dans la joie l’assistance divine reçue par les enfants d’Israël lors de l’Exode et la récolte qui marque la fin du cycle agricole annuel (Lv 23, 29 – 44).

Les évangélistes racontent que, peu avant la fête de la Pâque juive, Jésus décide de faire une entrée solennelle à Jérusalem. Il organise son arrivée en envoyant deux disciples chercher à Bethphagé un ânon. Jésus entre modestement à Jérusalem sur un petit âne. Il se manifesta publiquement comme le messie que les Juifs attendaient, annoncé par le prophète Isaïe pour montrer le caractère humble et pacifique de son règne (Mt 21, 1 - 9).

La grande foule venue à Jérusalem pour la fête de Souccot accueille Jésus en déposant des vêtements sur son chemin, en brandissant des rameaux et en criant Hosanna. Saint Jean nous le dit en ces terme : « la foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : ‘Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur et le roi d’Israël !’ » (Jn 12, 12 - 13). Ce cri reprend un verset du Psaume 118 que l’on récitait lors de la fête des cabanes. Hosanna ! C’est une imploration : Oh Dieu, Sauve-nous ! Les Rameaux de Palmier et le mot Hosanna évoquent la fête juive des récoltes. Les Israelites la célébraient sous des huttes de branchages de rameaux comme reconnaissance de leur sortit de l’Egypte par Dieu (Lv 23, 42 - 43).

A notre tour, chers frères en Jésus Christ, comme ces juifs, nous avons besoin, plus que jamais, de crier fort "Hosanna : Béni soit celui qui vient nous sauver Hosanna !" Nous devons implorer Dieu de nous délivrer de tout péché et de tout mal, notamment en ces jours où le mal semble remporter sur le bien.

Je vous souhaite de célébrer la Semaine Sainte dans la foi, l’espérance et la charité. Le Seigneur est avec nous, même dans notre confinement. Acclamons alosr celui qui vient nous sauver : Jésus Christ. Il veut encore nous délivrer de tout péché et de tout mal... le Coronavirus y compris.

Que la Vierge Marie, Notre Dame de Kibeho, veille sur nous.

Abbé Jean-Paul NDIKURYAYO


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